CHAPITRE I François Villon - les sources de sa poésie Paris 1431 - Au carrefour de la Renaissance et du Moyen Âge, à la fin de la Guerre de Cent ans entre la France et l’Angleterre, quand Jeanne d’Arc, la vierge d’Orléans, était brûlée vive sur la Grande Place de Rouen, voyait le jour François de Montcorbier ou plus tard Maître des Loges, nommé aussi François Villon. Fils d’une famille pauvre de la région de Montcorbier, d’où probablement vient aussi son nom, il est élevé par son oncle, Guillaume de Villon, Maître ès Arts, dans une maison assez modeste à Paris. C’est ce nom avec lequel François entrera dans la postérité. Il est le premier à changer la poésie française du Moyen Âge, celui qui va mettre son empreinte dans l’éternité avec ses poèmes. François Villon reste dans la légende: le poète et le cambrioleur. Sa vie et sa poésie sont si apparentées. Lais, Ballades trouvent toutes leurs forces créatrices dans la vie quotidienne de François. Il a un tempérament qui l’a conduit vers la perte. Dans les années d’enfance, plutôt obéissant que diligent par nature, il réussit à finir ses études jusqu’à l’âge de dix- huit ans, quand il réussit à avoir son Baccalauréat, conseillé par Guillaume de Villon, son père adoptif, et baccalauréat en droit. Il suit les cours de l’Université de Paris en qualité d’ escolier. Depuis le quatre mai au vingt-six août il a passé sa licence et il obtient lui aussi à l’âge de vingt et une année, en 1452, le titre de Maistre ès Arts. Il a été donc un escolier appliqué (parce qu’il est peu probable qu’il ait pu passer les examens), mais l’amitié avec Regnier, Colin, Margot, Marion et d’autres amis dans la débauche, ne lui apporte que du chagrin. Ce qui est intéressant c’est le fait qu’il souffre quand ses amis ne lui font pas confiance au long de leur commune vie et il cherche leur démontrer sa capacité d’être à la hauteur de leurs requêtes. Plus tard, quand il grandit, il déplaint dans ses poésies sa jeunesse folle et sa manque de sagesse. Pendant l’été de l’an 1451, un événement terrible accompli par des escoliers se passe dans les rues de Paris. Les étudiants enlèvent une borne, celle de Pet-au-Diable, la portent en très grande pompe sur la Colline de Sainte Genéviève, qui regnait sur le Quartier Latin, dans une grotte où ils avaient déposé d’autres enseignes prises des boutiques de la ville. Après une nuit débauchée, quarante escoliers sont arrêtés par les prévôts (les gendarmes de Paris à ce temps-là) et l’un d’eux est voire tué. La révolte des étudiants est forte, l’Université se replie et fait arrêter ses cours jusqu’à ce que tous ses étudiants ne soient pas libres et le sergent coupable de la mort du jeune homme ne soit pas puni. Il est possible qu’à la suite de cet événement Villon écrive Le Romant du Pet-au-Diable qui ne nous est pas parvenu, mais indiqué dans son Grand Testament. Ses meilleurs amis ne lui font pas honneur, au contraire. L’un d’eux est René de Montigny, Regnier, noble ruiné, arrêté plusieurs fois pour vols, tromperies, profanations d’églises, crimes, attaques contre les sergents prévôts. Un autre c’est Colin de Cayeulx dit Colin l’ Escaille (Scoicarul,din neamul scoicarilor), fils d’un serrurier ; Colin lui aussi le cambrioleur, assassin qui trouve ses fins, tout comme Regnier, condamné à la pendaison. La liste des camarades en débauche de François est bien évidemment plus longue, mais le lecteur pourra connaître tous ceux-ci en lisant les poèmes de Villon, ainsi que la liste explicative de mon ouvrage,qui se trouve à la fin.
Trustpilot
3 weeks ago
2 weeks ago